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L’accompagnement des collectifs conduit à découvrir des mécanismes qui échappent à nos analyses centrées sur les faits observables. C’est ce qui m’a très vite donné envie de me former à des méthodes qui font émerger ce qui ne se voit pas et ne se dit pas : les constellations d’organisation.

Une première initiation m’avait mis l’eau à la bouche et je m’étais promis d’aller plus loin. C’est chose faite avec une formation plus poussée.

J’ai désormais plaisir à animer régulièrement des constellations, tantôt pour un collectif existant, tantôt en rassemblant des personnes intéressées. Voici deux exemples récents qui illustrent la puissance de ces méthodes.

Une question d’objectif et de cadre

Dans ce collectif de recherche et d’expérimentation, suite à une tension, une nouvelle venue a quitté le groupe en pleine journée, sans mot dire. Cet évènement a choqué les participants très attentifs à la qualité des relations. Il a fait émerger un questionnement : comment accueillir de nouveaux membres, à quelles conditions, selon quel processus ?

A l’occasion d’un week-end au vert, j’ai animé une constellation pour éclairer le groupe. Profitant du grand soleil de mai, nous avons positionné les composantes du système en pleine nature : les « membres » du groupe, son « objectif », son « cadre relationnel » et les « personnes susceptibles de le rejoindre ».

Chacun a immédiatement pu constater que « l’objectif » était trop loin pour jouer son rôle. Les participants ont ressenti beaucoup de doutes et de confusion. Ils pensaient trouver une réponse en considérant la « motivation » des éventuels candidats. Et puis soudain, la solution est apparue en repositionnant « l’objectif » en ligne de mire et « le cadre relationnel » en soutien des relations. De la sorte, tout s’est apaisé.

Chacun est reparti avec une conscience claire de la façon dont le groupe doit accueillir les nouveaux.

Libre arbitre et pensée dominante

Cet après-midi là, une des participantes était très préoccupée par la cohérence entre la vocation de son institution et l’instauration du pass sanitaire. Les autres participants venaient d’horizons divers et avaient manifestement des points de vue très variés sur ce sujet d’actualité clivant. Tous étaient d’accord pour apporter leur contribution.

J’ai proposé de positionner « la personne », ses « collègues » et « l’institution ». Très vite il a semblé important d’ajouter le « libre arbitre » et la « pensée dominante ». Ironie du sort, les deux derniers représentants, pourtant choisis de manière intuitive, étaient à contre-emploi : invités à ressentir un rôle aux antipodes de leurs convictions personnelles.

Après un temps de confusion générale, chacun a sincèrement cherché comment apaiser le système. Les tâtonnements ont montré qu’il était vain de chercher une solution du côté des acteurs de l’institution, ou encore de se focaliser sur la place du « virus ». C’est l’entrée en scène de « l’objectif de l’institution » qui a permis a chacun de trouver sa juste place dans une ambiance apaisée.

Ainsi, chacun a pu relativiser les tensions du moments et éprouver l’ouverture aux différents points de vue.

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